Majorie 2012
SEULEMENT TEXTE - NON FORMATÉ
Rapport – Majorie et Vidomnat (Sénéchalie)
La Majorie en 1903/05 (Musées cantonaux, photothèque).
Fabrice Burlet
Büelhofstrasse 2 8405 Winterthur Seen 079 360 21 35 fabriceburlet@hispeed.ch
Octobre 2012
Rapport Majorie et Vidomnat -‐ Fabrice Burlet -‐ octobre 2012
Etat de la recherche1
Introduc)on
Il n’y a que peu de connaissances scientiAiques sur les châteaux de la Majorie et du Vidomnat, car ils n'ont jamais été sous la régie des Monuments Historiques. A l’époque de la caserne (1840-‐1943) les travaux de réaménagement des bâtiments ont été effectués par le département militaire et le service responsable des bâtiments (au sein du DTP et ev. du DI), à l’époque du Musée par les Musées cantonaux et le service des bâtiments sous l’égide de l’architecte cantonal.2
Le côté scientiAique a joué seulement deux fois un rôle dans l’histoire des bâtiments, sans compter quelques photos et croquis pris occasionnellement par l’abbé Dubuis et puis l’OMH : En 1903/04 c’est l’architecte van Muyden avec l’aide de G. Trivelli qui Ait des relevés de la Majorie pour la société de l’Art en Suisse resp. la commission fédérale des Monuments Historiques.3 De plus il existe toute une série de photos qui devraient faire partie du même dossier.4 Il s’agit sans doute de travaux préparatoires pour un volume des Monuments de l‘art en Suisse jamais terminé, tandis que celui destiné au château de Valère parut en 1904.5
Holderegger s’est aussi intéressé à la Majorie en continuation des travaux de van Muyden (Des photos de 1924/25 seraient de Holderegger ainsi que certains plans mélangés à des esquisses préparatoires de van Muyden et Trivelli).6 Il ne semble pas que ces relevés scientiAiques ayent inAluencés les travaux de réfection de la caserne.( ?) On
1 Il s‘agit d‘un résumé selon les documents que j’ai vu jusqu’à ce jour qui ne se veut pas complet, ni exact jusqu’au dernier détail.
2 Il semble qu’il n’existe pas d’étude historique sur l‘histoire de l‘administration de l‘Etat du Valais. Déjà un organigramme historique serait pratique pour étudier le XIXe siècle. Alors on travaillant sur la Majorie, on fait de quelque sorte l‘histoire des institutions valaisannes.
3 EAD 3798–3802 (plus les légendes perdues EAD 3803). Les plans et croquis préparatoires sont aux archives fédérales des Monuments Historiques (EAD 94894-‐94914) mélés aux plans de Holderegger (voir plus bas!) et aux archives cantonales (AEV, 4350 1984-‐10, 33).
4 Les photos EAD 3804-‐1–21 sont liées aux plans de 1903/04 (EAD 3798–3802/03) par la cote qu‘on leur a donné et par le fait qu‘elles ont un format semblable à celle publiée pour Valère. Elles sont entrées en 1905 aux Archives des Monuments Historiques à Berne. En 1904 on lit le dans la Schweizerische Bauzeitung 43/44, cahier 18, p. 210–212 qui se réfère à l‘année 1903 et non 1904: „Jahresbericht für 1903 [!] der Schweizer. Gesellschaft für Erhaltung historischer Kunstdenkmäler. [...] Von den schon im letzten Bericht erwähnten Aufnahmen der Schlösser Valeria, Majoria und Tourbillon bei Sitten kamen im Berichtsjahre die von Architekt Th. van Muyden hergestellten Pläne des Schlosses Valeria zur Ablieferung, ergänzt durch trefAliche photographische Aufnahmen von Majoria und Tourbillon.“ S‘agit-‐il des photos et de plans préparatoires qui servirent de base aux beaux plans datés de 1903/04 (EAD 3798–3802)? Les photos EAD 69035–37 (=69038–40) entrées seulement en 1957 aux archives et trois tirages à la photothèque des Musées Cantonaux du Valais font parties de cette même séries de photos. EAD 3804-‐1– 21, EAD 69035–37 et PHOTOTHÈQUE comprennent des photos identiques (ou presques identiques, si on regarde les bords des photos) et des prises de vue apparentées, probablement prises le même jour. MIEUX! PHOTOTHÈQUE
5 Van Muyden, Th. / Van Berchem Victor: Le château de Valère à Sion. Les monuments de l‘art en Suisse, nouvelle série 4, Genève 1904.
6 EAD 94894-‐94914 (plans) et EAD 95387–95396 (photos). page2 sur55
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peu seulement constater une note historisante dans le plans des architectes de Kalbermatten.7
Pour les travaux de restauration de la Majorie de 1945 à 1947 qui menèrent à la création du Musée des Beaux-‐Arts il y a eu une volonté d’Albert de Wolff et de l’architecte cantonal, Schmid, de préserver les parties historiques de l’ancienne tour du major et des bâtiments qui y sont accolés. Les modiAications apportées aux bâtiments – qui étaient censées toucher que très peu à la substance historique – sont documentées sur les plans de l’époque. De plus Albert de Wolff a résumé l’histoire du château.8 Mais cela n’a pas non plus mené à une étude approfondie. Les travaux qui ont été entrepris dans l’actuelle maison du concierge semblent nullement s‘être soucier de la substance ancienne du bâtiment et encore moins de son étude. Il en va de même des travaux effectués dans les années cinquantes et septantes au Vidomnat. Pendant les années septantes c’est pas par souci du patrimoine historique que l’architecte cantonal a contacté la commission fédéral des Monuments Historiques, mais pour essayer d’obtenir un subside pour les travaux qu’il avait décidé de faire au Vidomnat, et cela sans prendre compte du fait que l’Etat du Valais devait respecter un contrat de servitude qui interdit toute transformation sans permission de l’expert fédéral.9
Un résultat évident apparaît : On ne sait encore de nos jours presque rien sur l’histoire et le développement architectural des châteaux de la Majorie et du Vidomnat (anciennement la Sénéchalie).10 Un fait étonnant pour des monuments qui ont servi de siège aux ofAiciers épiscopaux (major et sénéchal), de résidence principale de l’évêque, de lieu de rassemblement de la diête, de casernes et puis de musée. Il en ressort aussi qu’en comparaison à Valère et Tourbillon l’Etat a beaucoup de retard à rattraper. À la Majorie les recherches scientiAiques font que commencer.
Réflexions et objectifs
Au Musée d'Art du canton du Valais, ont été faites des réAlexions sur
1) la prolongation de l'escalier dans la tour ronde accolée à la grande tour de la Majorie du premier étage au rez-‐de-‐chaussée et à un réaménagement des accès et voies de circulations au sein du Musée,
2) sur une reconception / restauration du Musée
3) une réfection du chemin allant de la Majorie à Tourbillon – une idée qui refait régulièrement surface depuis le début du XXe siècle.
AAin de continuer ces réAlexions le directeur du Musée d’Art a contacté l’ofAice des Monuments Historiques (OMH). Et ainsi l’aspect historique et archéologique du grand complexe comprenant les châteaux de la Majorie, du Vidomnat (Sénéchalie) et la tour des Chiens est enAin pris en considération. Il en suit le mandat que j’ai obtenu et bientôt un mandat archéologique (bureau TERA).
7 AEV, de Kalbermatten architectes, A 74 et B 91.
8 Archives BA VS, « Rapport sur la création d’un Musée des Beaux-‐Arts à la Majorie de Sion » [non daté] (=
Sektion Heimatschutz und DenkmalpAlege, Majorie, le même document, mais daté du 16 avril 1945).
9 Sektion Heimatschutz und DenkmalpAlege, Vidomnat, correspondance du 30 juin 1982 au 7 août 1975.
10 Il s’agit en fait de la Sénéchalie resp. de la demeure du sénéchal et non de la cour du vidomne qui se trouvait à l’autre extrémité du quartier de Sitta / de la Cité. C‘est probablement Gremaud qui a vu le Vidomnat dans l‘ancienne Sénéchalie, ne connaissant pas les documents qui localisent la cour du vidomne. C‘est confusion vient du fait qu‘à un certain moment les ofAices de vidomne et sénéchal furent tenus par le même personnage.
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Mon mandat a deux objectifs :
1) rassembleretdétecterlessourcesécriteseticonographiquespourcommencerà
constituer un dossier de base sur la Majorie.
2) essayerdedonnerleplusd’informationspossiblessurlatour-‐escalieretle
passage allant du prélet jusqu’à la petite cour à l’est. – Vu que le mur intérieur de l’escalier menant au château depuis l’est risque de s’effondrer, on a décidé de récolter aussi des informations sur ce mur.
Cela signiAie qu’il faut essayer de détecter le plus possible de fonds et de livres touchant à la Majorie et à la Sénéchalie et de rassembler un maximum d’informations, mais seulement approfondir le périmètre allant du prélet jusqu’à l’entrée principal à l’est. Il y a une certaine contradiction : Il faut chercher partout pour obtenir des résultats ponctuels.
Cela donne la façon de procéder suivante :
1) répertoriertousleslivresetfondsquiconcernentl’historiquedelaMajorie
2) analyserleslivres-‐>premiersrésultatssurl’historique+compléterlalistedes
sources et fonds
3) dépouillerlesfonds:a)sourcesécrites:triageetisolementdetoutcequi
concerne la Majorie b) images : repérer et répertorier les fonds et les images qui touchent au Valais, à Sion ou à la Majorie -‐> il en sort des notes et une collection de représentations visuels.
4) unepremièreanalysetouteprovisoireducontenupouressayerd’atteindre l’objectif 2.
Travail fait & Perspectives
Globalement j‘ai essayé de détecter le plus possible de fonds et d‘ouvrages apportant des des informations sur la Majorie. J‘ai consulté les fonds de divers institutions11 en Suisse. Les sources écrites et dossiers administratifs se trouveront surtout à Sion, les sources iconographiques un peu partout en Suisse, si pas à l‘étranger. Pour chaque fonds j‘ai fait des notes pour donner un aperçu du fond et de son potentiel pour la Majorie. Les documents importants ont été photographié, scanné ou transcris. Les sources iconographiques ont été – si possible – systématiquement scannées ou photographiées, et cela avec la meilleures résolution que possible.12 Dans certains cas j‘ai cherché systématiquement toutes traces de la Majorie, dans d‘autres j‘ai cherché un artiste ou un fond précis (Ritz, Rahn, Wick, père Wicka etc.). Là l‘institution en question pourrait avoir plus de sources iconographiques sur la Majorie. C‘est dans les notes décrivant un fond que j‘ai indiqué ce qui a été vu et des pistes probables. Dans le dossier de chaque fond les photos et scans des sources sont rangées d‘après leur cote d‘archive.
11 AES, AEV, Musées cantonaux VS (Beaux-‐Arts, photothèque et archives), EAD & Sektion für Heimatschutz und DenkmalpAlege à Berne, ETHZ Graphische Sammlung, Kunstmusem Basel, Médiathèque VS (Sion et Martigny), Musée national, OMAH, OMH, PAL Lucerne, Service des bâtiments VS, StaZH, Universitätsbibliothek à Bâle Zentralbibliothek Zürich et ma propre base de données de l‘iconographie Sédunoise que j‘avais commencée pour l‘OMH. À Genève il faudrait aller voir des dessins (la liste est dans la correspondance). Pour être vraiment systematique il faudrait écrire à plus d‘institutions suisses et étrangères.
12 Les limites étaient imposées par des conditions pratiques (par exemple pour le format A2 il est souvent difAicile de trouver un scanner) et les limites des institutions (interdiction ou limitation des photos; prix des scans etc. etc.).
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Le travail fait se trouve dans le dossier „Majorie“ contenant 90GB de données et rendu sur un disque dur. Il comprend les dossiers principaux suivants:
dossier principal
sous-‐dossiers ou document important
commentaire
0 correspondance et demandes pour la Majorie
La correspondance principale et la correspondance n‘ayant pas (encore) abouti.
Bibliographie
collections de livres numériques ou scannées -‐> les livres 1) traitent du château de la Majorie ou 2) contiennent des sources iconographiques
-‐> nombreuses images (mais pas toutes) ont était extraites pour la collection des images „0 Choix d‘images“.
FONDS et sources -‐ Archives, musées et institutions
Le grand dossier général des fonds des divers institutions (sources écrites et iconographiques)
-‐> chaque fond comprend un propre dossier -‐> Les images qui ont été classées (nom de Iichier du type „1642000_Merian_extrait_Majorie.jpeg“) se trouvent aussi dans le dossier „0 Choix d'images“, les images non classées seulement ici.
-‐> ici se trouvent aussi les lourds Iichiers de type TIFF qui sont la base des petits Iichiers JPEG / JPG
majorie -‐ Images
le dossier des images
-‐> ici est le choix d‘images tirées des fonds et des ouvrages numérisées + des notes
0 Choix d'images
Le choix d‘images qui a été classé et rangé – en ordre chronologique
-‐> comprant des JPEG/JPG (sauf quelques TIFFs et PDFs occasionels).
0 Choix d'images -‐ PAR FOND ou LIVRE
Le choix d‘images (non par ordre chronologique, mais) rangé par fond
0 plans 1945ff -‐ les plus importants en complet
essai de réunir tous les plans de la restauration de 1946 (les plans se retrouvent un peu partout, mais souvent pas la série complète)
Photos Majorie 2012
Photos actuelles de la Majorie (et de vues depuis la Majorie) que j‘ai prises moi-‐même
Rapports, notes de travail etc.
dito
chronologie -‐ résumé.doc
début d‘une chronologie et de ses sources
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En ce qui concerne l’époque médiévale j‘ai fait de premiers sondages et réAlexions, sans aller plus loin. J’ai essayé de trouver un mode pour repérer les documents dans Gremaud et dans la collection d’Antoine Lugon13. Ces documents semblent apporter que peu d’informations sur le bâti – ce qui n’est pas sûr, vu qu’il pourrait avoir d’heureuses surprises au sein des immenses archives médiévales qu’on trouve à Sion – et devraient être minutieusement analysé pour arriver à cerner la Majorie et la demeure du sénéchal en ce qui concerne leur implantation dans la topographie Sédunoise, l’importance et le développement des bâtiments. Il faudrait aussi consulter les ouvrages scientiAiques traitant de l’époque médiévale.
Ces recherches et l’extraction des documents eux-‐mêmes ont été reportés aAin de se concentrer sur le principal. Aussi faudrait-‐il réAléchir à la façon de procéder pour trouver les fonds et documents médiévaux les plus important, et cela, sans se perdre dans des dizaines, si pas centaines de milliers de documents médiévaux de qualité très variable. Pour cette époque il ne faudra pas non plus oublier les inventaires du château – il y en a au moins deux – et les procès de sorcellerie qui rapportent les différents lieux d’un tel procès qui s’est déroulé à la Majorie.
Pour l’instant je connais une première mention médiévale de la maison du sénéchal qui semble déjà correspondre à l’actuel « Vidomnat », chose prouvée à partir du XVIe ou XVIIe siècle. Par contre la Majorie est déjà cité en 1221 avec sa chapelle.
Ce sont les fonds archives allant de 1788 (l’incendie) à 1945/47 (et ponctuellement jusqu’à aujourd’hui) que j’ai exploité le plus systématiquement que possible.
J’ai fait des notes pour chaque fond et où nécessaire des photos / scans des documents et représentations visuels.
À partir des travaux de 1945/47 il y a des dossiers pour la Majorie et le Vidomnat dans diverses institutions : au service des bâtiments (le plus grand fond), au Musée d’Art, à l’OMH, aux Archives de la Ville de Sion et à Berne à la Section patrimoine culturel et monuments historiques (le plus important fond pour suivre les grandes lignes et la correspondance entre le Valais et Berne). Pour les travaux de 1945/47 on retrouve plusieurs fois les mêmes plans (fort utiles pour comprendre les travaux de
restauration !). Ce qui n’est pas vraiment clair, c’est où se trouvent les plans originaux. Pour la Ain de l’ancien régime, ont trouve aux ABS les listes des maisons14. La Majorie n’y Aigure pas, mais la Sénéchalie et les maisons voisines ainsi que l’un ou l’autre personnage travaillant pour la cour épiscopale. C’est aux archives épiscopales (AES) et aux archives cantonales (AEV) qu’on trouve le plus d’informations pour l’époque allant de l’incendie (1788) à 1945 : des notes et factures des fois bien avares sur les travaux concrets et leur localisation. Les documents repérés devraient être analysés en profondeur. Pour l’instant, il ont seulement été l’objet d’une étude très rapide. Il faudrait vériAier en plus, s’il n‘y a pas de fonds supplémentaires qu’on devrait prendre en considération. Il en va de même pour les livres de comptes, la correspondance et d’autres documents touchant aux bâtiments appartenant à l’Etat.
13 Gremaud, Jean: Chartes Sédunoises, in: Mémoires et documents publiés par la Société d’Histoire de la Suisse Romande, t. XVIII, Lausanne 1863, p. 337-‐459. Gremaud, Jean: Documents relatifs à l’histoire du vallais, in: Mémoires et documents publiés par la Société d’Histoire de la Suisse Romande, t. XXIX-‐XXXIII et XXXVII-‐ XXXIX, Lausanne 1875-‐1884 et 1893-‐1898. Collection Lugon: On trouve les documents en partie sur digi-‐ archives. De plus Antoine Lugon m‘avait communiqué pour le travail sur la porte de Covent une version plus complète.
14 ABS tir. 249 qui a été exploité par Antoine Lugon, Inventaire topographique des maisons aux XVIIe et XVIIIe siècles, Vallesia XXXV, 1980,
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Pour les archives de la Ville les photos et fonds sont détectés, mais pas encore exploités.
Pour l’iconographie j’ai essayé de repérer toutes les représentations (gravures, plans, photos, dessins etc. etc.) dès les premières représentations de Sion (XVe siècle) jusqu’à la restauration de 1945/47, si pas plus tard.
Pour les gravures (connues grâce à Gattlen) j’ai seulement fait un premier choix qui montre l’évolution des bâtiments et surtout les parties qui nous intéressent. Une exploitation systématique des gravures est à faire et ne sera pas toujours facile : Certaines gravures sont fantaisistes ; d’autres gardent des éléments anciens qu’y n’existent plus au moment de la publication de l’estampe. Puis il y a un problème pratique pour l’analyse des gravures : Souvent les miniatures publiées dans Gattlen sont trop petites et il faut recourir à des originaux. Mais cela n’était pas possible dans un premier temps : ça prend beaucoup de temps et il faut de bonnes photos / scans ce qui peut être fort coûteux.
Par contre au niveau des fonds et collections j’ai essayé de « tout » récolter : Soit j’ai analysé moi-‐même un fond resp. son inventaire, soit c’est le personnel de l’institution concerné qui a cherché les documents pour nous.
Pour chaque fond je livre un minimum de notes et la correspondance. Seulement les images importantes et utiles à l’objectif 2 ne se trouvent pas seulement sous forme numérique dans un dossier correspondant à leur fond d’origine, mais sont de plus dotées d’un nom de Aichier qui marque leur date et leur contenu aAin d’être toutes copiées et rassemblées dans le dossier commun „ 0 Choix d'images“. Un exemple de nom de Aichier :
« 19080700_Majorie_Vidomnat_plan -‐ AEV, DTP, Plans divers II, 179 -‐ PICT3905.JPG ».15 Les images secondaires ont été rangées pêle-‐mêle et devraient encore être étudiées et recevoir un nom de Aichier exacte, ce qui pourrait aussi avoir des répercutions sur la datation des images importantes déjà rangées.
Au sujet des images numériques il est important de signaler qu‘elles sont de différentes qualités, allant d‘un excellent TIFF non comprimé à 1200dpi (y compris JPEGs qui en sont dérivés) à de mauvais JPEG ou PDFs. La qualité dépend des possibilités et des libertés qu‘une institution me donne et aussi du prix des scans. Le grand format d‘une photo ou d‘un plan limite aussi souvent les possibilités.
Pas facile sont les cas où j’ai dû faire à cause d‘une luminosité insufAisante ou d‘un grand format plusieurs photos des documents pour avoir à la Ain des résultats à peu près valables, car cela prend du temps (pour vériAier les photos et remplacer les ratés) et parce que le résultat Ainal n’est pas un ( !) bon Aichier TIFF par document / page, mais
15 19080700_Majorie_Vidomnat_plan -‐ AEV, DTP, Plans divers II, 179 -‐ PICT3905.JPG
-‐ 19080700_Majorie_Vidomnat_plan -‐> 1) la date (exacte ou la plus tard): 19080700; 2) les bâtiments
représentées: Majorie & Vidomnat; 3) l‘auteur: [il n‘est pas connu; alors il n‘y a aucune mention ou
„anonyme“]; 4) le type de document: plan.
-‐ AEV, DTP, Plans divers II, 179 -‐> la cote d‘archive resp. de l‘institution, mais aussi le livre où une image
est publiée.
-‐ PICT3905.JPG -‐> l‘éventuel nom du Aichier d‘origine. PICT3905 marque par exemple un photo numérique
que j‘ai prise en JPEG. Si cet élément manque il y a normalement (exceptions: les images tirées directement d‘un livre numérisé et autres) un lourd Aichier TIFF comme base pour un JPEG; le document TIFF de base correspondant peut-‐être considéré comme un deuxième original.
Certains documents iconographique proviennent directement de la base de données de l‘iconographie Sédunoise qu‘on n‘a pas encore Aini (Le projet est déposé chez M. Cordonier et à la Bourgeoisie). Ici il n‘y pas de cote d‘archives, ni d‘indication de la nature du Aichier du type „PICT4000.JPEG“, mais tout simplement la mention „BD Sion Burlet -‐ OMAH, livres, OMH etc“.
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traiteront à la hâte ou en profondeur de l’un ou de l‘autre aspect du château de la Majorie qui fut le centre politique du pays de 1373 à 1788.16
J’ai déjà rassemblé un grand nombre de publications – dont les principales – sous forme numérique. Les publications doivent encore être mieux exploités et étudiés aAin de détecter plus de renseignements sur le château et plus de documents qu’on trouvera le plus rapidement par cette voie. C‘est cette voie, mais aussi la liste communiquée par Patrick Elsig, qui m‘a permit de trouver l‘un ou l‘autre document qu‘on ne trouvera pas facilement dans les inventaires d‘archives.
Comme résultat principal je peux présenter une immense collection de représentations visuels récoltée à travers les institutions les plus prometteuses de notre pays, le rassemblement des publications les plus importantes ainsi que des notes, photos et quelques transcriptions pour les fonds d’archives principaux. Il me semblerait qu’ainsi le dossier de base sur l’historique du bâti des châteaux de la Majorie et du Vidomnat a été constitué dans ses parties majeures. Dans un Aichier tout provisoire j’ai commencé à noter les éléments chronologiques de l’évolution des bâtiments. Ainsi je suis au début d’une datation et exploitation de toute l’iconographie, de la compréhension des documents d’archives et Ainalement d’un chronologie très prometteuse des différentes étapes de construction, transformation et restauration des châteaux de la Majorie et du Vidomnat. Je commence à doucement projeter un « squelette » chronologique et géométrique sur les bâtiments existants.
Mais nombreux sont les éléments qui doivent être vériAiés et complétés dans le dossier actuel. Dans ce sens-‐là, ce qui arrive maintenant, c’est un arrêt abrupt du rassemblement et de l’analyse d’une énorme quantité de renseignements prometteurs. Je peux tout de même présenter un développement tout provisoire des châteaux allant du moyen-‐âge à aujourd’hui, même si ce serait seulement un résulat collatéral à l‘objectif 2. Car les informations récoltées ont été exploitées – si pas triées et canalisées dans une direction très déterminée – pour donner une première impression sur ce qu’on peut apprendre sur la tour-‐escalier et ses alentours ainsi que sur l’escalier principal menant au château de la Majorie : Ce sont les photos et les plans qui livrent pour l’instant le plus de résultats. Les photos nous aident dans un premier pas à comprendre les murs aujourd’hui cachés par une épaisse couche de ciment et dans un second à saisir
16 Il faudrait étudier l‘histoire et l‘historiographie valaisanne pour cette époque. La Majorie y est étroitement liée. En ce qui concerne les publications traitant le château de la Majorie comme tel, en voici – si on omet les articles de presse – la liste (presque?) complète. On retrouvera ces publications comme Aichiers sur le disque dur :
Aerni, Klaus / Cassina, Gaëtan / Kalbermatter, Philipp / Ronco, Elena / Zenhäusern, Gregor / Nanzer, Anton: Ulrich RufAiner von Prismell und Raron: der bedeutendste Baumeister im Wallis des 16. Jahrhunderts = Ulrich RufAiner de Prismell et Rarogne : le plus important architecte et ingénieur du XVIe siècle en Valais. 2e éd. augm; Cahiers de Vallesia 20, Sion et Viège 2009, no 32, p. 104–105 et 137. – Cassina, Gaëtan: Des intentions à la réalité. In: La part du Feu, 125–137. – Donnet, André / Blondel, Louis: Châteaux du Valais; publ. par l'Association suisse pour la conservation des châteaux et ruines. Olten 1963, p. 236–237 (+ illustrations). HBLS, Majoria. – Rameau, Barthelémy: Le Vallais historique : châteaux et seigneuries ; préf. de l'abbé Gremaud. Sion 1885, p. 28–29 et pl. 9 et 11 / p. 88 et 99. – Riggenbach, Rudolf: Ulrich RufAiner von Prismell und die Bauten der Schinerzeit im Wallis, 2. AuAlage, S. 75–78. – Solandieu: Les châteaux valaisans. Lausanne 1912, p. 20–24 (voir aussi 3–5 et 28). – Wolff, Albert de: Le Château de la Majorie, Musée Valaisan des Beaux-‐Arts. In: Revue de l'Association suisse pour la conservation des châteaux et ruines 20/6 (1947) 59–61. – Wolff, Albert de: Les projets de reconstruction de la Majorie après l'incendie de Sion en 1788. In: Vallesia 1 (1946) 81-‐85. Puis on trouvera dans mon livre sur la ville de Sion vers 1350 deux petits chapitres que j‘avais écrit en 1994 lorsque j‘étais au collège, p. 91–109.
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nombreuses transformations effectuées depuis 1885. Avant se sont les gravures et dessins qui donnent une idée sur le développement du château.
Les premiers résultats venant des fonds d’archives et rapports de gestion du conseil d’Etat sont encore très maigres, vu que bien souvent une facture est bien muette sur les travaux concrets, tout autant que les rapports de gestion qui résument les travaux en omettant les détails pour seulement résumer les grandes lignes comme par exemple l‘état déplorable de la caserne, les heures de travail effectuées par les prisonniers à la caserne ou qu‘un bâtiment à été réaménagé. Ainsi je ne connais pour l‘instant encore aucun document qui parle de travaux à la tour-‐escalier aux XIXe siècle.
Une recherche encore plus approfondie s’impose. Celle-‐ci peut-‐être tout simplement dirigé par la question : Qu’est-‐ce qui manque ? Qu’est-‐ce qui a été oublié ? Je n‘ai sûrement pas encore trouvé tous les documents des AEV.17 De plus il y a certains documents que n‘ai pas encore eu l‘occasion de (bien) lire. La description du père Wicka18 devrait par exemple être bien étudiée. De même il faudrait vériAier, si la récapitulation des travaux de restauration de 194619 ne permettrait pas avec l‘aide des plans à mieux comprendre les travaux de restauration.(?!!!)
Mais il est aussi impératif d’analyser et d’essayer de mieux comprendre les documents qui ne se réfèrent pas directement à une partie concrète du château ou bien qui documentent un ensemble de pièces qui ne nous intéresse pas (encore). C’est en mettant toutes ses informations en relation qu’on ne fait pas seulement toute l’histoire architecturale de la Majorie, mais qu’on devrait réussir à cerner par voie indirecte – par exemple en localisant les parties qui sont en construction à un certain moment – les parties du château qui nous intéressent.
Le travail commencé devrait être en premier lieu vériAié et complété que ce soit sur le niveau des différents documents déjà récolté que sur le niveau des fonds, collections et livres pas encore consultés (anciens fonds du DTP, ceux du DI ainsi que ceux du département militaire où il ne semble à priori rien exister sur la caserne ?). Il y a des institutions que je devrai visiter ou revisiter (Genève, Archives de la Ville de Sion, ev. dans des villes comme Fribourg et Lausanne ainsi que des institutions à l‘étranger20, mais aussi celles que j’ai oubliées ; etc.), mais aussi des documents que je devrais mieux lire (surtout aux AEV et AEV). Ainsi le dossier sera mieux exploité en profondeur et de même encore agrandi. Puis il y a un tas de notes de travail et vériAication à faire que je n’ai pas encore pu traiter. Des dizaines, si pas centaines de photos sont dans le dossier et attendent à être classées, à être datées et à recevoir un nom. Faudra-‐t-‐il même vériAier et compléter tout le dossier avec l’aide des documentations des châteaux de Valère et
17 Les fonds militaires pourraient contenir certaines surprises, même si l‘inventaire ne les divulgue pas. Les fonds des constructions n‘ont peut-‐être pas tous été localisé, s‘il ne se trouveraient pas à l‘endroit où on s‘attend à les trouver. Serait-‐il en partie au département de l‘intérieur et au département militaire? Aux archives de la ville on trouve pour la période d‘environ 1910 à 1940 certains travaux. Est-‐ce que ces documents rempliront nos lacunes? Ou est-‐ce qu‘ils nous montrent qu‘on a pas encore trouvé tous les fonds? Faudrait-‐il aussi consulter les protocoles de la ville? Pour les rapports de gestion du conseil d‘Etat qui ont été publiés il faudrait vériAier l‘existence de rapports plus complets, par exemple au sein du protocole du Grand Conseil.
18 AES 320-‐122 (description) et 333 (plans). PAL, Ms 221.
19 Service des bâtiments, 70.02; ici le Aichier: 19480801 récapitulation des travaux de maçonnerie -‐ Service des bâtiments 72.02.pdf.
20 La seule représentations venant de l‘étranger est celle de Turpin de Crissé à la bibliothèque de Marmottan dont je n‘ai pas de bon scan.
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Rapport Majorie et Vidomnat -‐ Fabrice Burlet -‐ octobre 2012
Tourbillon ? Faudra-‐t-‐il aller encore plus loin et demander à Patrick Elsig s’il n‘aurait éventuellement pas pu consulter à l’époque l’une ou l’autre institution à laquelle je n‘aurai pas pensé ?
En ce qui concerne l’iconographie le Gattlen a seulement été exploité pour les parties qui nous concernent, mais pas pour l’ensemble de la Majorie : Il manque des agrandissements correspondant aux miniatures. Certaines photos devraient être remplacées par de scans de haute résolutions, ceci surtout pour les fonds aux AEV et en général pour les photos qui ne sont pas encore prioritaires ou pour les images où un scan n’a pas encore était fait par manque de crédit. Il faut ranger et compléter la collection. Et il se pose la question de la qualité des images collectionnées aAin d’assurer une bonne base de travail d’un point de vu technique ainsi que sur le niveau du contenu. Sinon on se cassera régulièrement les dents à devoir trouver une meilleure version d’une image connue. Ainsi le dossier de base atteindrait un niveau acceptable.
Ainsi on pourra commencer l’histoire du bâti, si pas une vraie histoire architecturale de la Majorie et du Vidomnat. Il en suivra une histoire général du château, de la noblesse, de l’évêque, de la diête, de la caserne et du Musée. Car la Majorie a toujours était un symbole ou miroir du pouvoir en place. Faire l’histoire de la Majorie c’est faire une coupe chronologique à travers l’histoire valaisanne. Et c’est le touriste tout comme le Valaisan qui en proAitera.
Bien sûr l’histoire du bâti a aussi des buts beaucoup plus profanes : aider à planiAier de futurs restaurations et peut-‐être aussi soutenir les mesures d’entretien, si on pense qu’il y a eu plusieurs fois des pants de murs qui se sont écroulés.21
Une époque n’a pas vraiment été traitée : Le Moyen-‐Âge et l’Ancien Régime. Pour cette période-‐là il faudra continuer le travail commencé à l’aide de Gremaud et de la collection d’Antoine Lugon, mais il faudra aussi réAléchir à la façon de procéder pour trouver les fonds et documents médiévaux les plus important, et cela, sans se perdre dans des dizaines, si pas centaines de milliers de documents médiévaux – surtout des chartes – de qualité très variable qui touchent soit aux structures du Sion médiévales, soit aux pouvoir (major, évêque, sénéchal et diête) et ainsi à une histoire plus valaisanne que Sédunoise.
Mais il y a des sources prometteuses comme certains procès de sorcelleries, les Abschiede de la diête, les inventaires du château, des chroniques et la correspondance de personnages importants. Il y a-‐t-‐il un récit sur l’incendie de 1788 ?22 Ou doit-‐on se contenter de la description péjorative de Schiner en 1812 ?
Pour l’objectif de mieux comprendre la tour escalier et l’escalier d’entrée il s’avèrera utile d’utiliser les premiers résultats présentés ici lors des investigations archéologiques. Car c’est en les comparant sur le terrain à l’archéologie qu’on se posera plus de questions et découvrira de nouvelles pistes qu’il faudra explorer aAin d’établir une synthèse plus globale et interdisciplinaire.
21 Il faut par exemples regarder aux archives du service des bâtiments (l‘inventaire pour la Majorie est dans le Aichier: Inventaire d'archives pour Majorie.pdf.
22 Voir: Antoine Lugon, Inventaire topographique des maisons aux XVIIe et XVIIIe siècles, Vallesia XXXV, 1980. – Sion 1788–1988. La part du Feu.
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Il suit une première synthèse sur l’ensemble des bâtiments et ensuite des premières réAlections sur l’espace allant du prélet à l’entrée du château qui jouxte l’ancien « Trou du château ». Le tout comprends beaucoup d’illustrations qui pourraient déjà à elles-‐ seules livrer plus de résultats, si je m’y attarderais un peu plus.
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Essai d’une pe)te synthèse du développement du complexe architectural de la Majorie et du Vidomnat / Sénéchalie.
Époque médiévale
Pour le XIIIe siècle on sait que le château de la Majorie servait de résidence au major épiscopal et comprenait une tour et la chapelle Saint-‐Michel. Cette chapelle, se trouvait-‐ elle là où le père Marcel l’indique en 1788/90 dans son plan de reconstruction à l’identique ? Elle fut donnée en 1221 – la première mention de la Majorie – aux chanoines du Grand-‐Saint-‐Bernard. Par contre on ne sait rien sur d’autres bâtisses et un mur d’enceinte. Mais il est presque certain que la tour cité en 1221 constitue les parties anciennes de la tour actuel de la Majorie. Ses parties romanes (la maçonnerie, les fenêtres et portes murées) devraient toutefois être comparées d’autres tours et éléments architecturaux de cette époque.
Mais du côté des textes médiévaux l’idée d’une grande et importante tour du major épiscopal est quasiment prouvée : Le château de la Majorie est nommé à cette époque tour ou maison de la Majorie de Sion ou bien tout simplement tour de Sion ou tour de la Majorie (turris / turre Sedunensis, domus de turre Sednunensis, turris majoris Sedunensis, domus que Turris vocatur, turris majoris, domum que vocatur turris maioris Sedun. etc.). Pour la datation de la tour de Sion et demeure du major s’impose une hypothèse qui pourrait s’avérer tout autant plausible qu’improuvable : Pourquoi est-‐ce que les sires de la Tour – peut-‐être cité la première fois vers 1179 et qu’on voulait faire descendre des sires de la Tour de Pin – n’auraient pas simplement pris leur nom de leur propre tour, la tour de Sion, siège du major épiscopal qui daterait peut-‐être du milieu du XIIe siècle ?
Le terme de castrum Majoriae (château de la Majorie) semble être utilisé seulement à partir du XIVe siècle. C’est en 1373 que l’évêque acheta l’ofAice de la Majorie et la tour du major. Il en suivit des travaux dont témoigne la tour des chiens (date dendrochrono-‐ logique : 1380). Puis la Majorie semble avoir été plusieurs fois incendiée (1384, 1417 et 1475). Mais ce sont les maçonneries et de minces indices dans les chartes qui nous diront plus sur cette époque difAicile à cerner. Il semblerait qu’on puisse suivre les travaux de reconstruction et agrandissement de la chapelle dont les évêques étaient Aières.23
Pour la Sénéchalie, notre Vidomnat, on peut admettre au XIIIe siècle l’existence des deux petites « tours » bien visibles dans la façade ouest. Ces deux bâtiments seront réunis en un seul bâtiment, agrandis et souvent transformés jusqu’à l’incendie de 1788. Il semble que des documents médiévaux localisent la Sénéchalie déjà dans ces deux maisons en pierres et la mette en relation avec le major. ... C’est à partir du XVIe/XVIIe siècle que la Sénéchalie et probablement des maisons dans les alentours (y compris celle du prélet entre le Vidomnat et la Majorie ?) appartiennent avec certitude au sénéchal resp. aux de Montheys.24
23 Gremaud I 288 (1221, 30 mars). – Je n’ai pas encore trouvé le relevé dont Albert de Wolff parle. – De la Tour: Chartes Sédunoises, in : Mémoires et documents publiés par la Société d’Histoire de la Suisse Romande, t. XVIII, Lausanne 1863, p. 337–459, là le numéro 17. Charrière, Louis de: Les sires de la Tour, mayors de Sion, seigneurs de Chatillon en Vallais, et leur maison, in: Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande 24 (1868) 182-‐424, 26 (1870) 127–136 et 34 (1877) 141–177. – Rapport dendro: OMH, dossier Tourbillon. – En général: Gremaud, Jean: Documents relatifs à l'histoire du Vallais, t. V, 1884, introduction, pp. XLIII-‐XLIV [dans MDR, t. 33].
24 Gremaud, Jean: Le Vidomnat de Sion, Sion 1870. Idem: La Sénéchalie de Sion, Fribourg 1872. – Les ouvrages de Dubuis et Lugon, par exemple: Sion jusqu'au XIIe siècle (Vallesia 1985), p. 19 note 65.
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bâtiments qui lui sont accolés est bien documentée par les plans qui distinguent entre l’état ancien et les restauration. La version la plus complète de ces plans se trouve à l’OMH. J’ai créé un dossier qui renferme un jeu de plans (que j’espère) complet30. Sur une version de ces plans – au archives du service des bâtiments31 – ont trouve des notes, ev. utiles. Pour ces mêmes plans on trouve au service des bâtiments aussi des esquisses au crayon qui pourraient aussi être utiles pour l’interprétation des lieux.32
Esquisses préparatoires; Archives du Service des bâtiments, 72.02
30 Le dossier „0 plans 1945ff -‐ les plus importants en complet“ dans le dossier „majorie -‐ Images“. Mais il faudrait vériAier la chose et localiser les originaux.
31 C’est à dire les archives de l’ancien service des bâtiments qui ne comprenait avant les années nonantes ni l’OfAice des Monuments Historiques, ni l’OfAice d’Archéologie resp. de la partie du SBMA toujours encore responsable des bâtiments.
32 Archives du Service des bâtiments, 72.02. Voir les deux prochaines illustrations. page22 sur55
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La maison à l’emplacement de la terrasse entre la Majorie et la Sénéchalie
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De la tour-escalier à la tour d’entrée ronde
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La tour a été restaurée et surélevée en 1946 (date exacte ?). Son plafond est depuis une dalle en béton qui laisse passer l’humidité.
L’escalier menant à l’entrée du château
L’escalier est dans l’axe SO-‐NE et est aménagé dans la lice qui longe le rocher : Il commence à côté du « trou du château » – un ancien tunnel– par une porte qui date de 1709 et se termine par une autre où Aigure la date 1655. Ainsi il se pourrait que tout l’escalier a été construit ou restauré en 1709.
La lice ne comprend pas seulement un court mur à l’est (NE) et un long mur au sud qui mène à la tour d’entrée ; l’escalier est délimité au nord par un autre mur. Ainsi il y a un espace entre ce mur est le rocher couronné par la muraille qui monte vers la tour des chiens. Selon les anciens plans cet (inutile ?) espace aurait été accessible par une porte à l’est. L’escalier est de la sorte entouré par des murs et ne communique pas avec les
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proches rochers qui le dominent.
Encore de nos jours on voit que les meurtrières du mur sud étaient à l’origine des baies bien plus grandes. Selon les plans de van Muyden et Trivelli le mur nord hébergeait également des grandes baies, aujourd’hui murées et cachées par l’épais mortier / ciment qui recouvre ce mur.
L’intrigant et étroit espace entre l’escalier et le rocher est au moins depuis 100 ans rempli de terre et de buissons. Mais comment expliquer ce dispositif ? Une possibilité serait d’imaginer un aménagement du début du XVIIIe siècle (porte de 1709 !) de type représentatif et nullement militaire, comprenant de grandes baies et pourquoi pas un
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Photo: Fabrice Burlet